Bruno Serralongue au Chiapas, retour sur une double révolution. Entretien avec Bruno Serralongue

Autores/as

  • Philippe Bazin Francia

DOI:

https://doi.org/10.24310/Fotocinema.2018.v0i17.5124

Palabras clave:

Bruno Serralongue, Philippe Bazin, fotografia, Chiapas, revolución

Resumen

Au début de sa carrière, Bruno Serralongue s’est rendu à plusieurs reprises au Chiapas, en pleine révolution populaire sous l’impulsion du sous-commandant Marcos.

L’entretien proposé ici, avec un recul de plus de 20 ans, repose sur une étroite collaboration avec l’artiste qui a ouvert ses archives sur ce dossier, ses photographies inédites pour un travail qui n’a jamais été entièrement publié ni exposé. Comment se sont entrecroisés cette « révolution » mexicaine contemporaine, qui ne se voulait pas telle comme on le sait, et ce que Bruno Serralongue a vécu lui-même, une véritable « révolution » dans son approche photographique ? Voilà une des questions qu’entend ouvrir cet entretien.

Bien d’autres questions restent ouvertes concernant les nouvelles formes de protestations initiées au Chiapas, le degré d’implication des artistes dans ces mouvements alternatifs sans hiérarchie réelle ou affirmée. L’attitude proposée par Bruno Serralongue n’est pas sans faire écho au rapport au pouvoir des indiens Guayaqui évoqués par Pierre Clastres : « Les détenteurs de ce qu’ailleurs on nommerait pouvoir sont en fait sans pouvoir, le politique se détermine comme champ hors de toute coercition et de toute violence, hors de toute subordination hiérarchique, où, en un mot, ne se donne aucune relation de commandement-obéissance » (Clastres, 2011, p. 11), ou au mode d’organisation des zapatistes décrit par Jérôme Baschet : « On peut voir, dans l’indéfinition revendiquée par le mouvement zapatiste, la modestie prudente d’une activité critique qui se sait et se veut moins sûre d’elle-même »

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Biografía del autor/a

Philippe Bazin

Philippe Bazin a étudié la photographie à l’ENSP Arles entre 1986 et 1989 et développe depuis le début des années 80 un travail prenant en compte les relations que nous entretenons avec les différents phénomènes institutionnels qui encadrent et organisent souvent notre existence. Après faces (1990), Adolescents (1995), Les Bourgeois de Calais (1995) et Nés (1999), il publie un ouvrage définitif sur son travail sur les visages, La Radicalisation du Monde (2009).
Son travail artistique se développe depuis le début des années 2000 sur les relations entre esthétique et politique. Ouvrages récents : John Brown’s Body (2016), Reconstruction (2014), Le Milieu de nulle part (2012). Pour une photographie documentaire critique (paru en octobre 2017) développe à travers une série d’articles sa position sur la photographie. Vient de paraître, un ouvrage sur le monde agricole, Les Coupes (décembre 2017).
HDR en arts plastiques, il dirige à l’ENSA Dijon où il enseigne la photographie le programme de recherche Travail, migrations et ruralité. Il est membre des conseils scientifiques des revues Focales et Études balkaniques.

Citas

Baschet, Jérôme (2005). La Rébellion du zapatisme. Paris : Flammarion.

Clastres, Pierre (2001). La Société contre l’État. Paris : Éditions de Minuit (1974).

Serralongue, Bruno (2002). Bruno Serralongue. Dijon : Les Presses du réel.

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Publicado

2018-07-22

Cómo citar

Bazin, P. (2018). Bruno Serralongue au Chiapas, retour sur une double révolution. Entretien avec Bruno Serralongue. Fotocinema. Revista Científica De Cine Y Fotografía, (17), 509–527. https://doi.org/10.24310/Fotocinema.2018.v0i17.5124

Número

Sección

Diálogos y reseñas