La prison Camusienne dans L'étranger un donjon de terreur ou un ennui
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Resumen
L’Emprisonnement est censé être une punition, un supplice, si vous voulez, mais pas un lieu de détention où le détenu est indifférent à son sort. Pourtant, on voit dans L’Étranger d’Albert Camus des personnages qui se trouvent, ou vont se trouver dans des situations de captivité, mais qui y font face avec honnêteté ou indifférence. On les appelle des anti-prisonniers —des êtres qui renverse l’effet de la psychologie pénale. Au lieu d’en souffrir, ils triomphent sur l’expérience et finissent par se libérer à leur façon. Si l’on observe la psychologie pénale au cours des siècles, on verra que ces personnages reflètent une vraie tranche de la population prisonnière par leur réaction insolite.
La mère de Meursault passe les dernières années de sa vie dans un asile de vieillards où elle est contente, ou au moins satisfaite. L’épagneul de Salamano s’évade pour mettre fin à son supplice. Ce faisant, il détruit la joie de punir qu’exerçait Salamano. Meursault, lui-même, finit par complètement bafouer et son avocat et le juge d’instruction aussi bien que le procureur en refusant de jouer le jeu judiciaire, de lutter d’une façon malhonnête pour sauver sa vie.
Ces trois personnages ne sont pas des prisonniers, mais des anti-prisonniers. Ils s’échappent de leur geôlier et détruisent la psychologie du processus de punir. Camus a créé des êtres qui peuvent sembler invraisemblables, mais qui signalent la force du révolté qui maintient son amour propre.
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Referencias
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